vendredi 20 août 2010

Summer Storm


Il y a quelques gouttes sur le mois d’août. Et le forum des images est fermé. Alors on part acheter des fleurs par dizaines de bouquets. On remplit le métro avec des gardénias, des roses roses, des chardons bleus et d’autres encore, dont on taira le nom.

Et oui, le forum des images est fermé. On aurait bien vu Mes petites amoureuses. On invente des scènes qui n’ont jamais existé. On s’ennuie un peu. Parce que c’est plus joli que le vélib’, on part faire de la bicyclette. On espère crever un pneu, et faire comme dans Les aventures de Reinette et Mirabelle. Mais il se met à pleuvoir. Pas qu’un peu.

Les fleurs sont mises à l’abri et on murmure au-dessus d’elles. Elles s’endorment et on organise une grande fête. Reinette et Mirabelle sont bien sûr conviées. Mes petites amoureuses aussi. Les éclairs passent entre les lattes du plancher où tout le monde danse. Ça pourrait être l’Oklahoma. Ou l’Ohio. Plus sûrement Moscou.
Paris au mois d’août, la belle aventure.

dimanche 15 août 2010

William Kentridge - Automatic Writing


(Click on the title please)


Les projecteurs s’éteignent, d’autres s’allument. Les musées savent parfois former des labyrinthes où des japonaises élégantes prennent garde de ne pas marcher sur les doigts des visiteurs.
Car nous nous sommes éparpillés, au sol, dans la pièce. Nos regards s’égarent, font échos aux films qui s’égrainent sur les écrans multiples. Des fourmis passent sur l’un d’eux, forment des lignes en pointillés. William Kentridge joue au magicien d’Oz et fait voler chaque élément de son atelier. Ici une chaise sur un doigt, ailleurs des feuilles blanches. Un café efface ses traces par un procédé usé de rétrospective, traces oubliées sur lesquelles on écarquille, pourtant, toujours autant les yeux.
Le noir et blanc des tyrans est cruel mais joue son rôle à la perfection. On s’endormirait bien dans la berceuse des longues lignes sombres.
Et puis ce fût un beau dimanche pluvieux.