vendredi 10 décembre 2010

Hillside in Provence 1886-90 / London 2010


De près on dirait qu’il a peint en pleurant.


il peint une émotion, le paysage est juste un prétexte. Le mouvement me soulève le cœur. C’est dans les arbres mais c’est aussi dans la pierre, comme s’il y avait du vent dans la pierre. Ca vient de la pierre et ça va jusque dans les arbres, ça les ébranle.


On ne voit pas la colline, ni la roche ni vraiment les arbres en premier.


En premier on voit le mouvement. Et même après le mouvement du pinceau, du vent, de la sensation même après on ne voit pas encore la colline. Parce que les arbres derrière débordent sur le paysage du fond avec l’église. Parce que la perspective est débordée. La colline au fond à droite ressemble à des coups de pinceaux. Les roches devant aux corps des baigneuses bleues et les arbres au ciel tourmenté.


Mais qui est Cézanne pour montrer à la fois tant et si peu ? en fait comme frère de van Gogh mais avec la tentative de communiquer sa tristesse.


There’s a big day coming