dimanche 15 août 2010

William Kentridge - Automatic Writing


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Les projecteurs s’éteignent, d’autres s’allument. Les musées savent parfois former des labyrinthes où des japonaises élégantes prennent garde de ne pas marcher sur les doigts des visiteurs.
Car nous nous sommes éparpillés, au sol, dans la pièce. Nos regards s’égarent, font échos aux films qui s’égrainent sur les écrans multiples. Des fourmis passent sur l’un d’eux, forment des lignes en pointillés. William Kentridge joue au magicien d’Oz et fait voler chaque élément de son atelier. Ici une chaise sur un doigt, ailleurs des feuilles blanches. Un café efface ses traces par un procédé usé de rétrospective, traces oubliées sur lesquelles on écarquille, pourtant, toujours autant les yeux.
Le noir et blanc des tyrans est cruel mais joue son rôle à la perfection. On s’endormirait bien dans la berceuse des longues lignes sombres.
Et puis ce fût un beau dimanche pluvieux.

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