dimanche 7 novembre 2010

Déserts (extrait 1)


D’autres personnes viennent parfois peupler l’appartement, ils restent quelques jours, des matelas dans le couloir, un surplus de provisions dans le réfrigérateur, puis repartent.
C’est comme si l’espace habitable pouvait s’étendre à l’infini, se transformer, grossir comme un ventre puis soudain se vider. Elle parvient quelquefois à marcher dans les pièces et à seulement entendre ses propres pieds sur le plancher. Cela va de même à l’extérieur.
À Berlin, le « nous » devient très vite un « je », à un coin de rue. Pour revenir à la communauté à un autre.

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